9 conseils pour bien préparer votre retraite en 2021

9 conseils pour bien préparer votre retraite en 2021

Pour compléter votre pension de retraite, pensez à épargner le plus tôt possible. Deuxièmement, ajustez ensuite votre stratégie en fonction de votre situation personnelle.


1er conseil : Prenez votre avenir en main

Il n’est jamais trop tard pour se préoccuper de sa retraite.

En premier lieu, il est important d’y penser à partir de 40 ans. Environ 20 ans sont nécessaires pour se constituer un capital avec un effort d’épargne raisonnable. Se renseigner sur ce que vous toucherez vraiment. C’est la première étape.

Il existe des différences énormes entre les professions. Avec un taux de remplacement (rapport entre la retraite estimée et le montant du dernier revenu) qui peut atteindre 75%, de nombreux fonctionnaires qui partent à la retraite en 2019 ou 2020 n’ont pas trop de souci à se faire.

Mentionnons que, les chirurgiens, les architectes et les avocats (autour de 30%) ont intérêt à avoir mis de l’argent de côté pour leurs vieux jours. Dans la mesure du possible, il faut éviter de partir avec une décote. Prolonger sa carrière pour bénéficier du taux plein est plus optimal.


2ème conseil : Devenez rapidement propriétaire de votre logement

En période d’incertitudes, être propriétaire de son logement est rassurant : 58% des ménages possèdent leur résidence principale, contre 33% en 1953. Même si les prix immobiliers ont augmenté depuis 2000, acheter son habitation est un bon réflexe. Rembourser un crédit aide à se constituer un patrimoine, car les mensualités comprennent une part d’intérêts, mais aussi de capital.

À la retraite, vous économisez le montant d’un loyer, ce qui augmente d’autant votre pouvoir d’achat. Le budget logement se «limitant» aux frais d’entretien et aux impôts locaux. Attention toutefois à ne pas trop vous endetter. Les mensualités ne doivent pas dépasser le tiers de vos revenus.


3ème conseil : Pensez à diversifier vos investissements

La meilleure façon de préparer sa retraite est de se bâtir un patrimoine diversifié. Trop d’épargnants pratiquent une diversification naïve. Répartir son assurance vie dans quatre ou cinq fonds investis en valeurs françaises n’est pas suffisant. Car leurs performances risquent d’être très liées et votre contrat finalement assez peu diversifié.

Attention au «biais de familiarité». Les placements que vous connaissez bien ne sont pas forcément les plus rentables.


4ème conseil : Investissez dans l’assurance vie

L’assurance vie est un placement qui répond à une logique de long terme. Les primes versées sont capitalisées au fil des années en fonction des profits réalisés. Votre épargne reste disponible. Même si, sur le plan fiscal, il est préférable de ne pas effectuer de retrait de son contrat avant huit ans.

Un placement qui échappe aux hausses d’impôts. L’assurance vie est, avec le PEE et le PEA, le grand gagnant des derniers chamboulements fiscaux. Même si elle a subi, comme tous les produits financiers, la hausse des prélèvements sociaux à 17,2%. Alimentez vos contrats en fonction de vos moyens et de vos objectifs personnels.


5ème conseil : Pensez à l’immobilier locatif

La part des ménages possédant un logement qui n’est pas leur résidence principale (résidence secondaire ou investissement locatif) est de 18,5% : 80% d’entre eux étant propriétaires de leur logement.

L’achat d’un logement pour le louer se finance pour tout ou partie à crédit. En investissant vers 45 ans, vous aurez remboursé la banque quinze ans plus tard et les loyers compléteront alors votre retraite.

Préférez l’ancien au neuf, 20 à 25% moins cher, pour des loyers grosso modo identiques. La rentabilité locative (loyer annuel/prix d’achat) y est donc meilleure. Surtout, si vous achetez un bien à rénover. Car vous économisez sur l’investissement de départ et le coût des travaux est ­déductible, sur le plan fiscal, des loyers encaissés. Mieux, si vos charges excèdent vos revenus fonciers, la différence est déductible de votre revenu global à hauteur de 10.700 euros par an.

Optimisez votre financement :  Les crédits in fine sont à éviter, sauf pour les contribuables taxés aux tranches supérieures.


6ème conseil : Explorez la piste des produits de retraite

Le Perp. La déduction fiscale à l’entrée des­tine le plan d’épargne retraite populaire (Perp) aux contribuables, taxés à 30, 41 ou 45% qui pourront, par ce biais, «défiscaliser» une partie de leurs revenus imposables.

Perco. Pour les salariés. Il permet d’épargner dans un cadre fiscal ­attrayant car les gains sont exonérés d’impôt sur le revenu, mais pas de prélèvements sociaux. Un bon complément à l’assurance vie et au PEA si les fonds proposés sont performants et si l’entreprise abonde vos versements.


7ème conseil : Sécurisez vos avoirs après 65 ans

Il importe de réduire les risques, au niveau du capital, comme à celui des revenus. Il convient aussi d’assurer la liquidité des actifs, leur disponibilité et d’adap­ter les flux aux dépenses fixes.

Conservez votre résidence principale, éventuellement votre résidence ­secondaire, c’est-à-dire le cadre de vie, et cédez les actifs auxquels vous êtes peu attaché. Il en résulte moins de soucis de gestion et une diminution des charges. Vous pouvez investir dans de l’immobilier via des SCPI, pour vous assurer des revenus réguliers en mutualisant les risques.

Obtenir des revenus réguliers grâce à l’assurance vie en mettant en place des rachats partiels programmés, soumis à un régime fiscal intéressant. «Il n’y a pas d’âge limite pour l’assurance vie», rappelle Cyprien Herrgott, gestionnaire de patrimoine à Lyon. L’important est de ne pas souscrire pour des raisons purement fiscales. L’assurance doit présenter un caractère aléatoire.


8ème conseil : Convertissez un capital en rente

Spécificité des rentes viagères : Vous bénéficiez d’un revenu garanti à vie sans devoir vous préoccuper de la gestion de votre épargne. La peur de manquer disparaît. Car la rente ne peut baisser sauf en pouvoir d’achat à cause de l’inflation.

Le viager immobilier est le plus souvent fait par nécessité après avoir utilisé les autres solutions destinées à se procurer des revenus. Il y a diverses modalités de mise en œuvre du viager immobilier : une partie du prix peut être payée comptant, le reste sous forme de rente ; il est aussi possible de convertir l’intégralité du prix en rente.

La conversion d’un capital en rente viagère :  Le capital est aliéné auprès d’un assureur qui, en échange, vous verse une rente viagère. Pour ­compenser l’impossibilité de récupérer votre argent, des compagnies ont conçu des contrats spécifiques qu’il faut examiner à la loupe. Des contrats prévoient, en cas de décès les premières années, de verser un capital aux bénéficiaires désignés.


9ème conseil : Protégez-vous contre la dépendance

La France vieillit. La perte d’autonomie concerne 2,7% de la population âgée de 60 à 79 ans. Entre 80 et  84 ans, ce taux grimpe à 14,3%. Selon les projections de l’Insee, le nombre de personnes dépendantes est estimé, en 2030, entre 1,4 (hypothèse basse) et 1,7 million (hypothèse haute). La progression devrait s’accélérer avec l’arrivée au grand âge des «baby-boomers».

Le coût de la perte d’autonomie. L’assistance d’une tierce personne ou le transfert dans une structure adaptée peut coûter plus de 4.000 euros par mois, bien plus que le montant moyen des pensions en France (1.300 euros brut).

Puiser dans ses économies. C’est la démarche la plus simple. Mais «nombre de dépendants rechignent à la faire ayant l’impression de dilapider le fruit de leur travail», constate Cyprien Herrgott, gestionnaire de patrimoine près de Lyon.


 

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